« Inventer un quartier, c’est d’abord s’inscrire dans une géographie, le front de mer exerce à Courseulles une très forte polarité. La plage, les ports jouent un rôle d’aimant. Or, avec le futur Parc Saint-Ursin, il s’agit d’offrir aux habitants de Courseulles un espace public supplémentaire, différent de la plage. Un élément inédit qui devra créer un étonnement.
D’autre part, l’emplacement du projet se situe en entrée de ville, en lisière urbaine, mais la proximité de la mer est souvent synonyme de vents dominants très présents. C’est très intéressant de créer un endroit abrité du vent.
Inventer un quartier, c’est aussi s’inspirer de l’existant. A Courseulles-sur-Mer, les constructions de style néo-normand, typiques des cités balnéaires, côtoient des édifices d’allure plus moderne, comme ces deux immeubles des années 1960 visibles sur le port. Ils ne sont pas sans intérêt, mais on devine qu’ils ont pu provoquer à une époque un certain rejet… Notre rôle est de s’inspirer de cette hétérogénéité pour stimuler notre inventivité.
Il est également essentiel que les élus puissent s’approprier le projet. Pour cela, nous avons organisé des ateliers thématiques et nous les avons invités à participer à un voyage de découverte architecturales à Nantes. Ces visites sur le terrain exigent un engagement physique personnel qui permet d’éprouver concrètement des sensations et de réaliser l’impact de l’urbanisme sur le bruit de la ville. Vivre les choses dans la réalité, ça change tout ! Ça change le regard, et permet la perception des ambiances sonores, comment le son circule entre les constructions… Et là est l’enjeu : On n’est pas dans de l’urbanisme théorique, mais dans la construction d’un espace sensible, avec ses matières, ses couleurs, ses sons… »
Voir le site atelier arcau